lundi 3 juin 2013

la génèse de mon dinghy / my dinghy origins

Trouvé dans un livre hollandais de 2006 dont Steve Crook m'a scanné quelques pages, merci google pour la traduc:

D’après le journal du chantier De Vlijt (“l’industrieux”) pour les années 1941-42, c’est entre septembre 1942 et janvier 1943 que les ouvriers commencèrent la construction de la commande 427. Ce numéro correspondait à une série de trois dinghy 12’, deux en chêne et un en acajou.
Entre le 24 et 30 avril, les bateaux étaient prêts. 6 mois s’écoulèrent avant le réception du paiement.

Couts:
Pour la construction de ces 3 dinghies, la main d’oeuvre s’éleva
à 414,82 florins. Jan Berkelaar,  charpentier  expérimenté de 42 ans, gagnait 0,64 florins de l’heure.
Le voilier C. Hali, d’Aalsmeer fournit deux voiles au prix de 57,80 florins par bateau. Les mats venaient de Van der Neut, d’Alphen aan den Rijn au prix de 166 florins.
La peinture a couté 200 florins et le bois 880. Avec les autres fournitures, le cout total des matériaux s’éleva à 1814,58 florins.
Le cout total des ces 3 dinghies fut donc de 2229.40 florins, soit 743 par bateau.

Trois numéros, trois propriétaires
Les 3 dinghies furent jaugés en 1943, probablement au chantier et ainsi les données des trois furent préservées. Les numéros de voile qu’ils reçurent furent 469, 471 et 472.

Numéro 469
J. Peters, de Sloten, paya De Vlijt le 31 octobre 1943 pour le dinghy de chêne qu’ils avaient fabriqué entre septembre 1942 et avril 1943. Le bateau lui couta 750 florins (340 EUR) et le certificat de jauge 15,82 florins (7,18 EUR). Son numéro de voile était 469 et son nom d’origine « Stofhater » (« déteste la poussière »). Ce dinghy existe toujours.

Numéro 471
H.A. Burgerhout Jr.. de La Haye paya 950 florins en septembre 1943 pour son dinghy en acajou. Il a lui aussi été jaugé en 1943 et reçu le numéro 471. Baptisé « Corelis Cornelisz Jol » (un corsaire du 17ème siècle, dont le nom Jol signifie aussi… dinghy) rien n’est plus connu de sa carrière.

numéro 472
JCJ Ouwehand d’Amsterdam acheta le 3ème dinghy de la série. Il était en chêne et d’après le registre du chantier, il a couté 802 florins, gréement compris.  Baptisé « thejopie », il a été jaugé en 1943 et reçu le numéro 472. Le registre hollandais des Dinghy 12’ mentionne qu’il a été réquisitionné durant la guerre mais il l’a heureusement traversé sans dommage car on retrouve la trace de son rachat en 1951 par M. EJ Volkers, d’Amsterdam. Il l’a rebaptisé « Jolkert » puis on perd sa trace…

Found in a dutch book dated 2006 by Steve Crook who scanned a few pages, thanks Google for the translation:


According to the De Vlijt (“The industrious”) Aalsmeer Shipyard logbook 1941-1942, Jan Berkelaar, boat builder, started working on order  427 in September 1942. This consisted of a series of three 12’ dinghies, two were of oak and one of mahogany.
In April 1943, the boats were ready for delivery. Between the ready date and the date of payment was a period of almost half a year.


Cost
For the construction of these three dinghies, the labor costs amounted to a total of 414.82 f. The 42 year old and very experienced boat builder Jan Berkelaar earned at that time an hourly rate of 0.64 f
The sail maker C. Hali from Aalsmeer provided the rig for two of the 12’ for f 57.80 each. The masts came from Van der Neut,  from Alphen aan Rijn, at the cost of 166 f.
Paint was listed at f 200 and wood at f 880. Along with a few other items, the total material costs amounted to f 1814.58
The cost for these three dinghies was thus f 2229.40. Per boat f 743 (= EUR 337, or USD 450)

Three dinghy numbers, three owners
As described above, order 427 consisted of three 12 foot dinghies. All three were measured in 1943, probably in the yard, and thus the three dinghies’ data can still be seen. The numbers they received were: 469, 471 and 472.

Sail number 469
J. Peters of Sloten (NH) paid the "De Vlijt" shipyard on October 31st , 1943 for the oak dinghy that they had built between September 1942 and April 1943. The 12-foot dinghy cost him 750 f, the measurement certificate f 15.82. The  number of the dinghy was 469 and its name " Stofhater” (= Dust Hater). This 12-foot dinghy still exists.

Sail number 471
H.A. Burgerhout Jr.. from The Hague paid for his 12-foot mahogany dinghy f 950 in September 1943. The ship was also measured in 1943 and was number 471. The name of this 12-foot dinghy was " Corelis Cornelisz Jol “ (the name of a 17th century corsair whose family name “Jol” means also… dinghy). Of this dinghy nothing more is known.

Sail number 472
JCJ Ouwehand from Amsterdam bought the third dinghy of this series. According to the data of March 31, 1943, she was made of oak and cost f 802, including rigging. The measurement certificate was also drafted in 1943 and received number 472. Her name was “thejopie” The Dutch International 12’ Dinghies registry states that this boat was requisitioned during the war but fortunately it survived it, because it was sold to its new owner, EJ Volkers from Amsterdam in 1951. The 12’ was renamed: "Jolkert" then it also vanished from further records…

 

dimanche 2 juin 2013

Le 2ème essai / Second trial

Le 10 avril 2010, mon dinghy a été pour la première fois avec succès essayé sur la Seine. Christophe, membre du CVBS a bien voulu m'accompagner en pilote d'essai chevronné. Le bateau a pris juste un peu d'eau mais l'écopier était rapide.








On April 10th 2010, I sailed my dinghy for the first time  succesfully at my club on the Seine River. The bailer was good.

le 1er essai / the first trial

De retour de Houten, j'ai trouvé pour mon bateau un club accueillant, le CVBS à Montesson http://www.cvbs.fr/ . Je vous en parlerai à d'autres occasions, si vous aimez la voile et que vous habitez à l'Ouest de Paris, je vous conseille de vous y inscrire...

régate de Vent d'Ouest au CVBS


J'ai utilisé une des grues du club pour descendre ma jolie coque dans la Seine et voir si elle prenait l'eau.

Réponse: oui ! je n'ai pas osé la sortir des élingues tellement elle se remplissait vite...

Finalement, au bout de 2 heures, le bois avait assez gonflé pour que je puisse faire 10 minutes de ballade à la rame mais le taux de remplissage restait inquiétant.

I brought the dinghy back from Houten and found a nice club on the Seine River in Montesson (west of Paris). The first trial was quite impressive as the boat was sinking as fast as the crane was lowering it in the river...

After 2 hours, the wood expanded a bit and allowed me a quick oar trial. Still, the flooding rate of the dry hull was quite impressive.


de Bontekoe à Néarque / From Bontekoe to Nearchus

sur wikipédia, on trouve:

LE PERIPLE DE NEARQUE:

En 325 av. J.-C., Néarque, secondé par Onésicrite (le futur rédacteur de l'Alexandropédie), est chargé par Alexandre, de piloter une flotte de 120 navires, transportant près de 10 000 hommes2. Le navarque a pour mission d'établir une nouvelle route maritime entre l'Indus et le Golfe Persique, alors qu'Alexandre ambitionne de dynamiser le commerce entre l'Inde et la Mésopotamie. Les embarcations utilisées s'avèrent être de grandes qualités ; certaines, très performantes, sont encore inconnues de la marine grecque, dont les pentèreis, les tétrèreis ou les kerkouroï d'inspiration phénicienne et chypriote3. Alexandre a en effet amené en Inde des constructeurs chypriotes ; c'est leurs navires (les kerkouroï) qui ont été chargés de descendre le cours de l'Indus en 325.
La flotte prend la mer à l'embouchure de l'Indus le 23 octobre 325, avec un mois de retard à cause des vents de mousson. Elle longe les côtes de la mer d'Érythrée (actuelle mer d'Arabie) pour rallier l'embouchure de l'Euphrate. Explorant le rivage avec minutie, les marins gréco-macédoniens rencontrent pour la première fois des baleines et sont confrontés à plusieurs tempêtes. Ils souffrent durement de la faim et de la soif ; Néarque est en effet contraint de maintenir la flotte à la mer jour et nuit car il craint les désertions. En outre le littoral de Gédrosie, peuplé des misérables Ichtyophages (« mangeurs de poisson »), est trop pauvre pour apporter le ravitaillement nécessaire. Quant aux dépôts de vivres laissés sur la côte par Alexandre, ils sont attaqués par les Orites ou alors situés trop loin dans les terres. Après 80 jours de navigation et 1 300 km parcourus, la flotte de Néarque parvient au détroit d'Ormuz. Néarque se rend alors en Carmanie au-devant d'Alexandre qui le reçoit avec des transports d'allégresse, persuadé de la disparition de sa flotte. Néarque repart ensuite jusqu'aux bouches de l'Euphrate et rallie Suse (début 324). Là, il reçoit du souverain en récompense de ses mérites une couronne d'or, tout comme Héphaistion, Léonnatos et Onésicrite, principaux officiers ayant organisé le retour d'Inde.
Le récit de Néarque (avec en complément celui d'Onéscrite) a inspiré très largement Arrien dans sa description de l'Inde (Indica) et Strabon dans la Géographie (livre XV), où Néarque est abondamment cité. Fidèle au journal du navarque, Arrien narre avec précision les aventures des marins d'Alexandre, abrutis par la chaleur, la faim et la soif, effrayés par les baleines et étonnés par les mœurs alimentaires des Ichtyophages. Ce récit a été confirmé par les navigateurs modernes. Néarque est considéré comme le « créateur » de la route maritime des épices que suivront désormais les navigateurs mésopotamiens puis arabes et indiens.

J'ai donc remplacé un navigateur Hollandais par un navigateur Grec



Néarque is the French spelling of Nearchus, the famous Greek admiral that returned from India to Persia by sea under Alexander the Great http://en.wikipedia.org/wiki/Nearchus

So I replaced one dutch sailor by a greek sailor


Nom et immatriculation 2 / name and sail number 2

Suite du précédent.

Je n'ai pas de photos pour l'instant du changement de numéro de voile. Il faut arracher les anciens (469) avant de mettre les nouveaux (FRA 38). Les anciens tenaient très bien. Ils laissent beaucoup de colle derrière eux, qu'il faut racler à l'acétone, c'est un boulot peu agréable.

Pour le tableau en revanche, recouvert de 2 couches de vernis Epifanes, j'y ai appliqué un pochoir autocollant commandé sur le net ici: http://www.mpa-pro.fr/

J'ai peint avec de la peinture or semi-solide trouvée là: http://www.plaisirpochoir.com/index.php


pochoir posé et rempli d'or

pochoir enlevé



















Pour l'instant, je trouve que ça a belle allure, mais on en saura plus une fois sec et recouvert de plusieurs couches de vernis...

I used a stencil + gold paint for the new name. It will be covered by several layers of varnish after drying. For the sail numbers, I didn't take pictures, you must tear them away then soak the old glue in pools of acetone and try to scrape it away. A messy job at best.

Nom et immatriculation 1 / name and sail number 1

Travaux du jour: changer le nom de mon bateau et son numéro de voile.

Pour le numéro, c'est une demande de la Classe Dinghy France http://dinghy.fr/ qui souhaite que ses membres arborent les numéros français plutôt que les numéros italiens ou hollandais originaux.

Je passe ainsi de NED 469 à FRA 38

Du coup, je me suis dit que si le numéro devait changer, lui qui a une réelle valeur historique, autant changer le nom en même temps.

le nom de 2010
Pour le nom, j'ai du poncer le tableau presque jusqu'au bois (que j'ai atteint par endroits) pour retirer la peinture.




Le nom d'origine, De Bonte Koe signifie "la vache bigarrée" en hollandais, il y a des marques de chocolats, des cafés, etc qui portent ce nom.



Mais Bontekoe est aussi le nom d'un marin hollandais historique qui a subi un lot d'infortunes extraordinaire, perdant plusieurs bateaux coulés sous lui et la plupart de ses compagnons http://fr.wikipedia.org/wiki/Willem_IJsbrantsz._Bontekoe


Un peu comme si mon bateau s'appelait Sinbad ou Ulysse + Vache Qui Rit en même temps.

Ce nom a d'ailleurs changé plusieurs fois depuis la construction de mon bateau, voici la liste, ainsi que de ses proprios et de ses ports d'attache:

Year  Boat name      Owner                    Location
1943  Stofhater          H.A.J. Peters           Sloten
1944  Stofhater         C.M. Kriens             Den Haag
1975  V.I.P.               F.H.M. Daniels         Leidschendam
1976  La Robleda      D. Sluyk                   Den Haag
1991  La Robleda      D. Nolles                 Haarlem
1992  La Robleda       L.B.G. Strijbos       Zaandam
1993  De Bonte Koe  W.M.J.M. Meyer    Leiden
1998  De Bonte Koe  J.Weterings              Den Haag
2003  De Bonte Koe  C.J.A.M. de Groot  Houten
2010  De Bonte Koe  R. Berard                Le Pecq (France)

Quick English translation: The French Dinghy Association would like us members to show our French numbers on our sails for a change instead of the original Dutch or Italian ones. I agreed to do so, I will change from NED469 to FRA38. A number being much more attached to a boat than its name, I decided to change the name as well. De bonte koe meant "the motley cow" and was also the name of a famous unfortunate Dutch sailor of the 17th century.

I sanded the transom until I reached the wood in places to remove the old painted name

mardi 28 mai 2013

ramener le D12 / bringing back the D12

Après avoir contacté le propriétaire en Hollande et être tombé d'accord pour les détails, j'ai fait ajouter une boule à ma voiture et imprimer une plaque d'immatriculation supplémentaire pour la remorque.

Arrivé à Houten, près d'Utrecht, j'ai eu droit à une leçon de gréeage (gréement ? gréementation ?) et d'arrimage sur la remorque.

Qu'il était beau ! Je l'ai rapporté au Pecq, une première pour moi de conduire avec un bateau derrière ma voiture.














After contacting the owner in the Nederland and fixing the details, I had someone add a hook on my car and print an extra plate for the trailer.
I drove up to Houten, near Utrecht and there, the owner gave me a rigging lesson, and then a trailer lashing lesson. What a pretty boat! I drove it back to Le Pecq where I live, near Paris.